Jusqu’au 27 septembre, la médiathèque d’Azay-le-Ferron invite le public à découvrir le Fluid Art Acrylique. Une technique de peinture très particulière, utilisée par Robert Boscarino pour réaliser ces œuvres.
La déambulation tout au long de la grande salle de la médiathèque, offre le plaisir de se laisser happer par les toiles de Robert Boscarino. Le propre de ce type de peinture aux formes indéfinies, mariant selon les cas, couleurs éclatantes ou plus sombres, est de laisser le visiteur se perdre au gré de son imagination. La variété des lignes, des tracés, des fonds, des teintes ouvrant autant d’univers possibles.
L’attrait pour la peinture abstraite réside là, dans une émotion issue d’un ressenti souvent inexplicable. Une peinture abstraite pour laquelle Robert a été amateur depuis bien longtemps. Un style sublimé, en particulier, par le travail de Mario Alvarado. Le peintre chilien, installé à Mézières-en-Brenne au cours des années 1980 a permis à toute une population, de se familiariser avec un art percutant et dérangeant. « J’ai été enthousiasmé par ses œuvres », confie-t-il. Il faudra à Robert, bien des années, pour passer du stade d’amateur à celui de créateur. Atteint du COVID et contraint de rester à son domicile, c’est en septembre 2021, qu’il se lance dans l’aventure.
Autodidacte complet, il s’attelle à maîtriser une technique qui consiste à travailler la peinture à l’aide de divers objets du quotidien.
Sèche cheveux, billes, fourchettes, chaînettes, passoire, souffleurs, pailles etc, donnent vie aux tableaux. Ce sont les mouvements imprimés par le matériel et les gestes du peintre qui déterminent le résultat. « Lorsque je commence, je ne pars pas avec une idée précise. Mais parfois, au cours de la réalisation d’un tableau, une idée émerge à partir de ce que je vois prendre forme » commente Robert.
Toile après toile, Robert Boscarino s’approprie ce style de peinture. « Cette technique est accessible à tout le monde, car je ne me considère pas comme un peintre », relativise-t-il. Encore faut-il une dose nécessaire d’inspiration, de sensibilité et d’inventivité. Qualité sans lesquelles, il ne peut y avoir de création. Ce qui n’a pas échappé à l’entourage de Robert qui l’a encouragé à persévérer et à montrer sa production.
Une exposition de ses œuvres au Moulin de Mézières, a montré tout l’intérêt porté à son travail, par le public. Et pas seulement un succès d’estime, puisque plusieurs tableaux ont été achetés par les visiteurs. Après la médiathèque d’Azay, les tableaux de Robert seront visibles à l’EHPAD de Mézières, au mois d’octobre prochain.
