L’actrice Leïla Bekhti s’est engagée auprès des équipes de l’Unicef pour alerter le monde sur le sort des enfants dans la bande de Gaza, « devenue l’un des endroits au monde les plus dangereux pour les enfants ». Depuis le 7 octobre, la guerre lancée par Israël a causé la mort de plus de 12 300 d’entre eux. Paru dans le quotidien L’Humanité, un article d’Hayet Kechit.
« Je suis Leïla Bekhti et je m’engage aujourd’hui pour l’Unicef. » En plan serré, dans une vidéo d’une minute et demie sous-titrée en anglais publiée le 17 avril, la comédienne Leïla Bekhti explique, le ton grave et en quelques mots simples, les raisons qui l’ont poussée à rejoindre l’Unicef « pour les enfants de Gaza » et à médiatiser cet engagement. « La situation là-bas est tragique. Les enfants en sont les premières victimes », déclare l’actrice, qui a obtenu en 2011 le César du meilleur espoir féminin pour son rôle dans le long-métrage Tout ce qui brille.
Gaza, l’endroit au monde le plus dangereux pour les enfants
Bombardements incessants, famine, destruction des hôpitaux, des maternités, des écoles, de tous les lieux de refuge, peur permanente… Leïla Bekhti pose les mots sur la tragédie en cours depuis le 7 octobre et la réplique israélienne contre l’enclave palestinienne, après l’attaque du Hamas. Pour l’actrice, « il faut que ça s’arrête ». « Plusieurs milliers d’entre eux sont séparés, non accompagnés ou orphelins. Le nombre de bébés et d’enfants blessés, tués, amputés ou malades est alarmant » ajoute-t-elle, alertant sur ce constat déjà formulé par l’ONU : « Gaza est devenu l’un des endroits au monde les plus dangereux pour les enfants. »
Face à cette situation humanitaire catastrophique, l’aide des ONG reste entravée par l’armée israélienne malgré la pression internationale insistante. Elle est pourtant « essentielle » et ses « restrictions » ont des conséquences « meurtrières », alors que « les enfants et les populations civiles ont désespérément besoin d’avoir accès à la nourriture, à l’eau potable et à du matériel médical », pointe l’actrice, qui invoque la nécessité pour les équipes de l’Unicef de « continuer à agir pour pouvoir protéger chaque enfant à court et à long terme ».
12 300 enfants morts depuis le début de la guerre
Dans un rapport publié le 3 mars, l’Unicef avait déjà sonné l’alarme sur leur sort, appelant à un sursaut international pour éviter une famine généralisée, dont les enfants sont d’ores et déjà les premiers à payer le prix. Plus de 12 300 enfants sont morts depuis le début de la guerre à Gaza, qui a tué plus d’enfants en quatre mois qu’en quatre ans de conflits à travers le monde entier, selon l’agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens (Unrwa).
Hayet Kechit