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« Accompagnement Solidaire »: créateur de lien social.

Depuis deux ans maintenant, l’association Familles Rurales propose un service à ses adhérents : les accompagner en voiture pour les aider à effectuer les multiples démarches du quotidien qui nécessitent souvent de se déplacer loin de son domicile. Accès facile, coût intéressant, « Accompagnement solidaire » favorise aussi le lien social.

« Le transport solidaire n’est pas nouveau. Je n’ai rien inventé, concède Catherine Robert, à l’origine de sa mise en place. J’ai constaté que ce dispositif fonctionnait bien dans une autre région. Ce service répond véritablement aux besoins de notre milieu rural ».

Médecin de Mézières-en-Brenne en retraite et conseillère municipale, elle connaît bien la vie des gens. Décidée à apporter des réponses concrètes aux difficultés de déplacement de nombreuses personnes, elle a choisi de s’appuyer sur une structure en place : l’association Familles Rurales de Saint-Michel et de Mézières. Elle lance l’idée il y a déjà plusieurs années, mais sa concrétisation est retardée à cause du COVID. L’organisation démarre le 15 octobre 2020.

Le principe est simple. Une liste de chauffeurs bénévoles avec leur numéro de téléphone est disponible (mairies, Brenne Box etc.). Les personnes intéressées peuvent les contacter, pour convenir du jour et de l’heure du rendez-vous. Elles s’adressent à des femmes et des hommes qui se sont portés volontaire dans le but de rendre service. « J’ai vu un papier sur mon pare-brise qui informait sur cette initiative. Je me suis inscrit naturellement, pour aider. J’ai du temps de libre », explique Christian, habitant de Paulnay. « On est là pour assister les personnes qui en ont besoin », confirme Marie-France, Macérienne et présidente de Familles Rurales.

L’affaire est entendue. Il faut avoir envie de se mettre à la disposition des gens pour participer à « Accompagnement Solidaire ». Le principe est de conduire une personne à un lieu précis et de la ramener à son domicile. Ce qui suppose d’attendre que le rendez-vous soit terminé, comme chez le coiffeur, ou d’apporter une aide très concrète. « Lorsque l’on accompagne quelqu’un pour faire les courses, on peut, par exemple, pousser le caddie», précise Marie-France. Car les personnes qui font appel à « Accompagnement Solidaire » ont besoin souvent de soutien. Pour l’essentiel, ce sont des personnes âgées qui ne possèdent pas de voiture ou ne sont plus en mesure de conduire.

Les motivations des déplacements sont multiples. Régler des démarches administratives, se rendre à la gare, faire une visite à des amis, ou honorer un rendez-vous médical. Cette dernière raison constitue la majorité des déplacements. Les examens nécessitent souvent d’aller aux hôpitaux du Blanc, de Châteauroux, de Tours voire de Poitiers. « Une prise en charge qui exclut les cas d’urgence. Il faut pour cela s’adresser aux services compétents, comme les ambulances », rappelle Catherine Robert.

« Accompagnement solidaire » est une solution de transport, mais qui favorise le contact humain. Les trajets offre la possibilité de discuter, de rompre parfois l’isolement. Des liens se tissent entre accompagnateurs et accompagnés. Ainsi comme le relate Christian, après une course, un couple m’a invité au restaurant, prolongeant le service par un moment convivial.

Le partage est bien la base de l’action entreprise par Catherine Robert et Familles Rurales.

Un cadre claire est fixé. Les bénéficiaires doivent vivre sur le territoire de la Communauté de Communes « Cœur de Brenne » et être membres de Familles Rurales. L’adhésion est de 24 € par an et tous les membres du foyer bénéficient du dispositif. Le prix de la course est de 30 centimes du km. Un forfait de 3 € est demandé lorsque la personne vit à plus de 5 km du domicile du conducteur. Des conditions financières qui doivent être appréciables pour tout le monde. L’objectif est bien de conserver l’aspect social et bénévole de la démarche.

Un concept qui séduit, puisque l’an passé, 44 personnes ont sollicité « Accompagnement Solidaire » pour un total de 196 voyages assurés par dix chauffeurs. « Les gens qui nous appellent sont tous très satisfaits de ce service », se réjouit Catherine Robert. Comme le confirme une habitante de Saulnay qui a eu recours par trois fois à ce service. Toujours pour des raisons médicales. « J’ai eu à faire à trois conducteurs différents, tous très gentils. Je n’hésiterai pas à l’avenir à les solliciter de nouveau », explique-t-elle.

La satisfaction affichée par les organisateurs et les utilisateurs de ce service laisse présager un fort potentiel de développement. L’élargissement du maillage est à l’étude pour associer deux autres Communauté de Communes : la MOVA (Marche Occitane Val d’Anglin) et Val de l’Indre Brenne et créer un poste pour recueillir les appels.

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