Comme à chaque réunion du club de lecture, les participants sont venus avec leur coup de cœur. Hasard des choix, ce mardi 17 mai, la quasi-totalité des ouvrages présentés, invitaient d’une manière ou d’une autre, au voyage.
Les naufragés de l’autocar. Steinbeck John. Roman. 1977. Éditeur : Gallimard. 370 pages.
Une panne oblige les voyageurs d’un autocar à passer la nuit dans une station-service, sur la grande autoroute de Californie. La panne réparée, un nouvel incident immobilise pendant des heures les voyageurs en pleine montagne.
Pour Gilles, « L’intérêt du livre réside, dans la qualité de la description des personnages. L’auteur trace plusieurs portraits : un homme d’affaires antipathique, une femme qui rêve de devenir une star… »
Dans les secrets des labos. Jean Yves Duhoo. Bande dessinée. 2020.
Éditeur : Dupuis. 192 pages. Livre de la Médiathèque de Mézières.
Avec le concours du CNRS, Jean-Yves Duhoo a visité les plus grands sites scientifiques et techniques de France et de ses alentours pendant plusieurs années. Dans ce livre sont rassemblés les reportages qu’il en a tirés pour Spirou ! Tous ces récits ont bien sûr été actualisés et validés par les laboratoires en question pour la sortie de l’ouvrage en 2019. Dans ce panorama des sujets scientifiques et techniques : le temps atomique, les trous noirs, la matière flottante, la lumière vivante, les cristaux, l’analyse des sols, la sécurité sanitaire, la microélectronique, le cerveau virtuel, les voitures écologiques, les déchets nucléaires, la recherche musicale, le tunnelier, l’avion de combat, la mémoire informatique et bien d’autres encore. Des enquêtes écrites et dessinées qui permettent de mieux comprendre la recherche. Fort de 192 pages, les 45 reportages sont répartis en 4 chapitres : « Temps et espace », « Au cœur de la matière », « Le Vivant », « Le Génie humain ». Un livre nécessaire et utile !
« Ce livre se lit facilement. Il rend la science plus accessible », a commenté Gilles
« Le Tour du monde du roi Zibeline » de Jean Christophe Rufin. Roman historique. 2017. Édité chez Gallimard. 384 pages. Livre de la Médiathèque de Mézières.
« Voici la biographie d’un aventurier méconnu, qui entraîne le lecteur dans l’histoire des colonisations. On y retrouve des choses que nous vivons aujourd’hui » a expliqué Chantal
C’est une biographie romancée de la vie de l’explorateur Auguste BENIOWSKI né en Hongrie en 1746 et mort à Madagascar en 1786.
Cet aristocrate hongrois, aventurier, colonisateur et écrivain éduqué par un précepteur français, a été soldat autrichien, dirigeant militaire polonais, colonel français et roi de Madagascar sous le nom de « roi Zibeline ».
Ce sont les mémoires d’Auguste Beniowski qui sont la base de ce conte et Rufin a choisi de faire raconter cette histoire tour à tour par Auguste BENIOWSKI et sa compagne. Ils narrent leur vie à Benjamin Franklin, père fondateur de la déclaration d’indépendance des États Unis auprès duquel ils sont allés trouver du réconfort et de l’écoute. Ce sont donc deux monologues qui commencent par leur déportation en Sibérie, leur rocambolesque évasion puis leur cap vers l’Alaska, le Japon, Formose, Canton, Macao et enfin la France.
Le grand sillon. Claude Michel. Roman historique. 1998. Éditeur Pocket . 378 pages.
« Ce roman raconte l’histoire de familles françaises, originaires de Corrèze, attirées par l’aventure. D’abord au Chili en 1871, où ils vivent les joies et drames de ce pays, puis au Panama. C’est captivant. Quand on met le nez dans le livre on ne le lâche plus » s’est réjouie Bernadette.
Dès qu’ils ont eu vent de l’ouverture du plus grand chantier du siècle, le « creusement du canal de Panama », les « Français du Chili » se sont lancés dans l’aventure. Martial et Romain en tête.
Ils voulaient être là, avec les centaines d’ingénieurs et les milliers d’ouvriers, pour mater la jungle, domestiquer un fleuve réputé indomptable, faire reculer les marécages, aplanir la montagne, réunir les océans ! Etre là, malgré le climat malsain, les fièvres, les colonies de mygales et de serpents…
1887… Ils sont là depuis six ans. Mais resteront-ils encore longtemps alors que le projet s’enlise et que tout semble leur dire une nouvelle fois que la vie est ailleurs..Suite et fin d’une fresque épique que l’on n’oubliera pas.
Dictionnaire amoureux d’Istanbul. Metin Arditi. Essai.2022. Éditeur : Plon.
544 pages.
« Évidemment la formule dictionnaire, rend le texte assez décousu. De plus il manque une carte de la ville pour se repérer. Mais c’est un livre qui donne énormément d’informations » a précisé Michel
» Cette ville – celle de mon enfance – a tout eu, tout reçu, tout connu. Des empereurs et des sultans, des personnages de légende, des artistes raffinés, des architectes géniaux, des favorites diaboliques et des marchands d’armes d’une habileté hors du commun. On s’y régale de mets d’une rare finesse, on y hume des senteurs troublantes, on déambule au milieu de bruits jamais entendus, on y vit des passions qu’il vaut mieux taire, et lorsque l’on se trouve sur l’une de ses collines, où que se porte le regard, on a le sentiment d’être au Royaume des royaumes.
Tout, ici, étonne, surprend, émerveille. Sommes-nous à Byzance, Constantinople ou Istanbul ? Devant une église orthodoxe ou une mosquée ? Dans une citerne ou une basilique ? Le quartier que nous visitons est-il grec ? juif ? génois ou vénitien ? Sommes-nous rive gauche ou rive droite de la Corne d’Or ? Face au Bosphore, à la mer de Marmara ou à la mer Noire ? Où irons-nous déjeuner, tout à l’heure, en Europe ou en Asie ? »
L’ami impossible . Bruno de Stabenrath. Témoignage. 2020. Éditeur : Gallimard. 526 pages. Livre de la BDI, actuellement à Martizay.
« Ce livre nous plonge dans l’intimité de cet homme. Il relate une histoire humaine plus qu’un fait divers. Il aide à réfléchir sur les raisons qui amènent à faire de telles choses » a expliqué Isabelle
En 1977 à Versailles, Bruno, le narrateur, fait son entrée en Terminale au collège Saint-Thomas-d’Aquin. Lui et sa famille viennent d’emménager dans la ville suite à la nouvelle mutation du père, officier militaire. Le premier jour au lycée, le narrateur fait la connaissance de son voisin de table, Xavier de Ligonnès. Les deux adolescents habitent dans la même rue, partagent la même passion pour la musique et les voitures américaines : Beach Boys, Elvis Presley, Cadillac, Corvette, etc. Dans cette ville où les familles respectent des valeurs traditionnelles et fréquentent l’église assidûment, c’est une bouffée d’oxygène pour les deux garçons en quête de sensations. Xavier mène une vie insouciante, voyage aux États-Unis, le narrateur poursuit une carrière d’acteur au cinéma, mais les deux garçons demeurent complices.Au début des années 90, le narrateur découvre que son ami fréquente une secte religieuse, Philadelphie, dirigée par sa mère. Malgré son aversion pour ce type de fanatisme religieux, Bruno conserve son amitié pour Xavier. C’est en juin 1995 que le délire mystique de la secte – et de la mère de Xavier – atteint son paroxysme. Cette dernière a fait une prophétie : le 30 juin 1995, le chanoine Ridofli ressuscitera et il désignera Xavier comme « l’élu » pour régner sur le monde. Bien sûr, rien de tout cela n’arrive. Au tournant des années 2000, les problèmes financiers s’accumulent… Quand l’affaire éclate, Bruno de Stabenrath, en parallèle, mène sa propre enquête, en quête de vérité et de cet ami « présumé assassin » qu’il ne reconnaît plus mais qu’il croit toujours vivant. Ce texte profondément original restitue les nuances de la personnalité complexe de Xavier de Ligonnès et donne des clés inédites pour mieux comprendre les rouages de cette affaire criminelle hors norme…
Des cornichons au chocolat. Stéphanie. Philippe Labro. Roman. 1984. Éditeur : Livre de Poche. 191 pages.
« C’est très sympa à lire et plutôt amusant » a confié Isabelle
Publié en 1983 sous le pseudonyme de Stéphanie, Des cornichons au chocolat est devenu un livre culte. Toute une génération s’est reconnue dans le journal de cette adolescente de treize ans : sa solitude et sa révolte, son regard dérangeant sur les adultes, l’école, le travail, et son goût discutable pour les sandwichs aux cornichons et au chocolat.
En réalité, le véritable auteur de ce livre n’est autre que le romancier Philippe Labro. A l’époque, par pudeur et par authenticité, il avait préféré se dissimuler sous la fausse identité de cette lycéenne inconnue – ce « je » féminin, pour laisser croire qu’il s’agissait d’un véritable document.
Vingt-quatre ans plus tard, Philippe Labro a décidé de reconnaître ce « roman caché » d’autant qu’il constitue le premier volet d’une trilogie féminine poursuivie avec Manuella et enfin avec Franz et Clara.
Madame Pylinska et le secret de Chopin. Eric Emmanuel Schmitt. Roman. 2018. Éditeur : Albin Michel. 270 pages. Livre de la BDI, actuellement à Martizay.
« Madame Pylinska, quel est le secret de Chopin ? Il y a des secrets qu’il ne faut pas percer mais fréquenter : leur compagnie vous rend meilleur. » Dans le cadre du Cycle de l’Invisible, Madame Pylinska et le secret de Chopin est un conte initiatique, plein d’intelligence et d’humour, où la musique apprend à vivre et à aimer. Dans cet enregistrement exceptionnel, la lecture douce et malicieuse d’Éric-Emmanuel Schmitt s’allie à la virtuosité du pianiste-concertiste Nicolas Stavy pour nous faire découvrir, avec humour et poésie, l’univers fascinant de Chopin.